Et la fois où je jouais avec des bébés gros chats

Une chose qui est depuis longtemps sur ma bucket list, c’est de prendre un gros bébé félin dans mes bras. J’aurais pu le faire en Thaïlande, dans les fameux parcs de tigres, mais bon, quand on s’informe un peu sur ces endroits et la façon dont les animaux y sont traités, ça ne donne pas spécialement envie de les encourager. Même si ce n’était pas l’envie qui me manquait d’avoir un bébé tigre dans les mains et de lui faire des bisous sur son gros nez ! En attendant que ça se produise dans la réalité et pas juste dans ma tête, j’ai tout de même trouvé une alternative plutôt sympathique au cours de mon dernier passage au Québec : le Zoo de Falardeau.

*Texte à l’origine publié pour Les Rockalouves le 29-09-2016*

Avec ma mère et ma tante, aussi fan (folles?) de chats que moi, on a fait un aller-retour dans la journée pour se rendre au zoo, qui est en fait un refuge à la base, et qui se doit donc d’avoir des valeurs à la bonne place pour les animaux!

Si vous avez l’occasion d’y aller, je vous recommande de faire la visite guidée, question de comprendre de quelle façon et pourquoi les animaux se trouvent là. Que ce soit un tigre dont la carrière à Bollywood est terminée et qui risquait de terminer en tapis, des animaux précédemment maltraités dans un cirque, un orignal à la patte cassée rescapé alors qu’on le destinait à mourir, etc., on trouve un peu de tout et c’est intéressant, en plus d’être satisfaisant d’encourager le zoo à poursuivre sa mission – sauver des animaux, quels qu’ils soient !

01

02

03

04

05

Mais le clou de ma visite et sans doute de celles de plein d’autres, c’est quand les bébés animaux sont de « sortie ». Avant d’y aller, on nous avait dit qu’il y avait un bébé lion blanc, et un bébé lynx à caresser. En effet, on n’allait pas pouvoir les prendre dans nos bras, donc mon rêve ne serait qu’à demi réalisé, mais on avait quand même très très hâte de les voir de près!…

A notre arrivée, c’était Perle, le bébé lion blanc de 5 mois qu’on a amenée sur lecatwalk (c’est le cas de le dire !). L’employée du zoo lui a donné son biberon, puis l’a ensuite laissée jouer un peu sur la table, et c’est là qu’on pouvait y toucher, le prendre en photo, et surtout envier l’employée à qui le lionceau faisait plein de câlins !  J’avais été un peu choquée de la trouver dans une cage dans le bâtiment d’entrée en arrivant au zoo, mais on nous a rassurés sur le fait qu’on la faisait sortir dehors régulièrement, et qu’elle allait bientôt rejoindre son enclos spacieux à l’extérieur dans les jours qui venaient. J’étais au final plutôt rassurée en la voyant joueuse, et clairement pas malheureuse !

019

Perle, le lionceau à 5 mois

Au retour de la visite, presque tout le monde était parti pour mon plus grand bonheur, et c’était au tour du bébé lynx de 3 mois, Patte Blanche, de venir faire le beau pour nous. L’employé a vraiment été top, elle nous a laissé profiter assez longtemps de cette petite boule de poil qui était tellement adorable, on ne voulait plus repartir (et je me faisais vraiment violence pour ne pas le prendre dans mes bras et m’enfuir avec !).

 

124

Patte Blanche, le lynx de 3 mois

Bref, si je deviens multimillionnaire un jour, je vais ouvrir un refuge pour gros chats et passer le reste de ma vie à les prendre dans mes bras et leur faire des bisous !

Dudy (le gros chat)

lynx

Moi trop heureuse avec bébé lynx

Moi trop heureuse avec bébé lion

Moi trop heureuse avec bébé lion

Et les fois où je trouve ça dur de repartir

Je vis à Paris depuis 2008. L’été 2007, j’ai rencontré un gars à Paris pendant un voyage/stage, et après avoir dû rentrer pour terminer ma dernière session d’université, j’ai lâché ma job et mon appart pour venir dans la Ville Lumière.

*Texte à l’origine publié pour Les Rockalouves*

Quoi de mieux que de découvrir Paris avec un nouvel amoureux ? Par la suite, il y aura des hauts et des bas, je commencerai à avoir une vie plus normale et faire moins touriste, je finirai par quitter le mec en question… mais 7 ans plus tard, je serai toujours à Paris. J’ai une bonne job ici pour l’instant, et surtout, c’est tellement facile de voyager depuis l’Europe ! Plein de destinations sont à portée de main, même pour un court week-end, en plus des tonnes de compagnies aériennes low-cost qui se font compétition pour mon plus grand plaisir. En plus, le vin n’est pas cher. Quoi demander de mieux ?

Tout ce qui me manque ici, c’est ma famille, mes amis et le bon lait du Québec. Pis toutes les autres cochonneries sucrées ou grasses que je ne retrouve pas en France bien sûr ! C’est pourquoi faut bien que je retourne « chez nous » de temps en temps, au moins une fois par année.

C’est tellement le fun de retrouver mon monde, ma famille et mes amis, comme si on s’était vu hier. Surtout ma nièce qui s’en vient de plus en plus cute, et même mon filleul qui ne me reconnaît pas encore et qui me boude niveau câlin… Je profite à fond du temps passé avec ma mère, je vois le plus d’amis possible, et je retrouve ces moments où je ne faisais pas nécessairement grand-chose avec eux, sinon de niaiser sur le divan en regardant la télé ou en jouant à un jeu d’ordinateur « comme dans le temps », comme si je n’étais jamais partie.

Sauf qu’au bout de mes deux semaines habituelles, mon départ approche et j’ai comme une boule dans le ventre qui grossit au fur et à mesure que l’heure de partir pour l’aéroport se rapproche. Pis les 3 maudites heures d’attente me paraissent tellement plus longues au retour parce que me sens 100 fois plus seule à me demander pourquoi je quitte encore ceux que je suis venue retrouver.

La dernière fois que je suis rentrée au Québec, j’y passais un peu plus longtemps, et mon meilleur ami m’a dit qu’on avait passé trop de temps ensemble… Je ne comprenais pas avant qu’il m’explique « que d’habitude, si on se voit juste un petit peu, c’est comme plus facile quand tu repars… ». Ouch. Comme si le fait de passer parfois en coup de vent était plus facile au final pour pouvoir se dire que ma présence était une hallucination et de continuer à vivre comme si je n’existais pas vraiment en réalité et que ma courte présence n’avait été qu’un mirage.

J’aurais pu pleurer quand il m’a dit ça. Je fais la fière comme ça, mais je trouve ça tellement dur parfois et je m’ennuie tellement de lui et des autres. Mais j’ai retenu mes larmes. Après tout, c’est moi qui ai décidé de partir, non ?

Dudy (qui parfois s’ennuie)

Photo d’une époque où j’étais encore au Québec

Photo d’une époque où j’étais encore au Québec