Et la fois où je retournais à Disney World pour souffrir

Je vous ai déjà raconté ma première visite à Walt Disney World en Floride, remplie de magie et avec tout l’enthousiasme de la fan qui découvrait le parc pour la première fois. J’y suis donc retournée pour commencer l’année 2018, exactement 12 ans plus tard, mais dans un contexte tout à fait différent et avec un objectif un peu fou que je m’étais fixé en début d’année 2017: aller y courir mon premier demi-marathon!

Cette idée me paraissait déjà un peu folle au moment de l’inscription à la course, mais plus l’évènement se rapprochait, plus je me disais qu’elle était vraiment folle. Pour résumer la situation, je n’avais jamais couru plus que 12 kilomètre d’affilé dans ma vie, mon entraînement a été compromis par de vilaines périostites, et je passais 2 semaines chez moi au Québec à manger plein (trop) de bonnes choses (mais pas pour la santé) juste avant de partir pour Orlando…

Il faut dire aussi qu’on commençait par 4 jours de parcs, ce qui veut aussi dire 4 jours à marcher beaucoup, faire le piquet dans les files d’attente et rentrer le soir bien crevée avec les jambes mortes.  C’était aussi 4 jours avec pas mal de fast food au menu. Oh, et il fallait se lever à 2h45 du matin question d’aller prendre la navette jusqu’au point de départ de la course…

Les meilleures conditions pour performer en course, pas vrai?

Samedi matin, après 4 pauvres petites heures de sommeil, je suis déjà réveillée à 2h15 du matin. Le stress? Sûrement!… Je suis tellement convaincue de ne pas arriver à terminer les 21 km sans pleurer, vomir ou m’effondrer en plein parcours…

Photo pré-course, je me suis fait Minnie pour courir!

Avec mon frère, on arrive sur le site du demi-marathon et j’essaie de me convaincre que tout va bien aller! Il fait froid, mais on doit attendre le départ, ce qui me laisse le temps de stresser encore un peu. Je voudrais donc partir tout de suite pour en finir! Le feu d’artifice de départ est finalement lancé, et c’est parti pour moi, avec le soutien de mon frère qui a promis de m’attendre tout au long de la course (c’est que c’est un pro du marathon, lui!). Je vais lentement, mais sûrement. Je ne veux pas marcher dans mon demi-marathon!

L’ambiance est assez particulière: c’est déjà rare que je cours la nuit, mais aussi parce que tout au long du circuit, en plus de l’animation habituelle, il y a aussi des personnages Disney avec lesquels on peut se faire prendre en photo! Évidemment, on s’arrêtait pour tous – à quoi bon faire spécifiquement cette course à Disney sinon? C’était d’ailleurs bien apprécié, non seulement pour les souvenirs que ça laisse, mais aussi question de souffler un peu et masser ses jambes endolories en attendant notre tour pour les photos!

Jack n’avait malheureusement pas de rhum pour me faire oublier la douleur!

Course ou pas, on reste polie et on fait la révérence en présence de royauté!

Au 14e kilomètre, j’avais déjà battu mon record niveau distance, mais mon genou me faisait souffrir… mais il restait encore 7 km à faire, soit le tiers! Grâce à mon orgueil, les pauses-photos, les encouragements de mon frère et la magie de Disney sans doute, j’y suis arrivée! I fucking did it! 

Ma tête de victoire – ou de fille qui était pu capable et avait hâte de finir!

Bon, je voulais un peu mourir ensuite quand mes jambes ont commencé à « dégeler » de l’anesthésie de la course et que j’ai dû me taper 10h d’avion le soir-même sans savoir comment placer mes pauvres jambes pour être à peu près confortable, mais tout en marchant comme une handicapée à l’aéroport et pour rentrer chez moi, je pouvais au moins me dire avec fierté:

Dudy, demi-marathonienne!

If you have to run 21 km, do it in style!

 

Et la fois où I wished upon a star

Désolée la loi 101, mais cette chanson ne se traduit juste pas bien, alors mon titre sera à moitié en anglais. De toute façon, je vous invite aujourd’hui aux States pour vous raconter la fois où j’ai pu réaliser mon rêve d’aller à Walt Disney World en Floride. J’avais 23 ans, et j’avoue avoir trippé comme la gamine qui sommeille toujours en moi et qui connait toutes les chansons de Disney se devait de le faire. Les Américains ont pas tout compris quand tu penses que Trump pourrait devenir président, mais il faut dire que quand il s’agit de faire les choses en grand, ils l’ont l’affaire !

Déjà, en arrivant à l’aéroport d’Orlando, tu as un accueil spécial pour les visiteurs de Disney. Tu leur donne ta valise pour qu’ils te l’amènent plus tard à l’hôtel, tu gardes juste ton carry-on pour pouvoir partir à l’aventure plus rapidement, et puis t’embarque dans la navette qui t’amène à ton hôtel tout en visionnant un bout de film Disney, question de se mettre dans l’ambiance. On avait l’hôtel économique du site, le Pop Century Resort, et déjà ça me faisait marrer de voir des Big Wheel et des Rubik Cube géants en déco !

Rubik's Cube géants de l'hôtel

Rubik’s Cube géants de l’hôtel

Le 1er jour, c’est obligé, fallait commencer par Magic Kingdom ! Je pense que ça ne faisait pas deux minutes que j’étais dans le parc que je faisais déjà des pirouettes et je gambadais gaiement. TOUT est dans l’esprit Disney ! La musique de fond, les buissons taillés en forme de têtes de Mickey, l’animation de rue… Fan ou pas de Disney, t’as pas vraiment le choix de te laisser aller un peu, et retomber en enfance !

J'y étais enfin!

J’y étais enfin!

Mon coup de cœur niveau attractions de Magic Kingdom : PhillarMagic, un film 4D (avec odeurs !) et les chansons les plus connues du Roi Lion, d’Aladdin, de la Belle et la Bête, etc. Le soir, la parade SpectroMagic était aussi impressionnante, mais pas autant que le feu d’artifice qui allait suivre… vous me voyez venir ? Mais oui, j’ai versé une petite larme. Voire deux. La chanson était juste parfaite, et c’était franchement le plus beau feu d’artifice de ma vie. C’était le spectacle Wishes! et c’était grandiose ! Quand on quittait le parc à la fermeture, y’avait Mickey qui nous saluait du haut des grandes portes, c’était tellement parfait !

Le 2e jour, on faisait le tour du monde à Epcot Center. Je pense que c’est le parc le moins populaire, peut-être parce qu’il se veut un peu plus culturel. Mais juste pour voir leur version du Château Frontenac pour représenter le Québec, il faut y aller ! Plus sérieusement, mon coup de cœur dans ce parc était l’attraction Soarin’. T’es assis dans les airs dans un espèce de télésiège, devant un écran géant avec des paysages d’un peu partout dans le monde, avec une petite brise, t’arrive même à sentir l’air salin et t’as envie d’agiter les jambes comme si tu courrais dans les paysages devant toi ! Pas spécialement Disney, mais j’avais adoré ! C’est aussi dans ce parc-là qu’on peut trouver le Génie, un de mes personnages préférés, alors il gagne en points!

<3 Genie

Le 3e jour, c’était au tour des Studios MGM. Plus axé sur le cinéma, on a pu y voir une représentation de la Belle et la Bête à mon plus grand bonheur, puisque c’est un de mes préférés (je voulais d’ailleurs aller à Disney pour voler la robe jaune de Belle…). On avait aussi découvert le monde de Narnia comme le film allait bientôt sortir à cette période, et assisté à un spectacle de cascades d’Indiana Jones. On a aussi participé à l’enregistrement de Who Wants To Be A Millionaire, car il y a une attraction qui est habituellement là juste pour le fun, mais ce jour-là ,c’était une vraie game enregistrée et tout. Je n’ai pas été choisie par contre, donc je ne suis pas devenue riche à Disney… Le soir, le spectacle Fantasmic! était aussi très beau et original, avec des images projetées sur des jets d’eau, je n’avais jamais vu un truc du genre !

Je lui ai pas volé sa robe au final...

Je lui ai pas volé sa robe au final…

Le 4e jour, on découvrait Animal Kingdom. Ce parc est vraiment très beau (et très vert). On peut y faire un jeep safari et y voir plein d’animaux, voir Pocahontas lancer des feuilles dans les airs, voir une musicale rock de Tarzan ou mieux encore, rencontrer Stitch, mon plus préféré de tous ! Seul regret, la montagne russe de l’Éverest était en construction…

Pocahontas qui apprend à écouter son coeur

Pocahontas qui apprend à écouter son coeur

Le 5e jour, j’avais tellement marché que je me suis tapée une bursite au genou et j’ai donc passé la matinée chez le docteur, à mon plus grand désespoir et en pleurant parce que je pensais ne plus pouvoir marcher et profiter du reste de ma semaine à Disney ! Heureusement, les anti-douleurs américains ont eux aussi été magiques et j’ai pu continuer à profiter – ou planer ?

Ce qui est bien en passant une semaine complète sur le complexe, c’est que tu peux passer une journée par parc, et ensuite retourner dans les parcs déjà visités pour voir une parade ratée la première fois, refaire les attractions qu’on a le plus aimé, prendre des photos avec des personnages un peu trop sollicité auparavant, etc. Ce n’était pas ma priorité et il ne faisait pas si chaud, mais il y a aussi 2 parc aquatiques!

Parade avec Mulan

Parade avec Mulan

Le dernier jour, on s’est offert un petit spécial avec le déjeuner avec les personnages au Polynesian Resort. Ça tombait bien, il était abordable et c’était avec Stitch ! Quoi de mieux qu’un brunch avec des gauffres en forme de Mickey et Stitch qui vient te faire un gros câlin et tout le monde qui danse sur les chansons de Disney ?

Petit déj’ de rêve!

Je pourrais écrire longtemps encore tellement j’ai passé une belle semaine. En plus, j’étais avec ma mère et je peux partager tous ces souvenirs avec elle 10 ans plus tard. Et elle, elle peut encore m’en vouloir de lui avoir fait faire la Tower of Terror ! Mais j’ai entendu dire qu’ils ont construit le château de la Belle et la Bête, alors je pense que je n’aurai pas le choix d’y retourner encore, m’assurer que la magie est encore là et que les rêves peuvent devenir réalité à tout âge !…

Dudy (la princesse méconnue de Disney)

Plein de princesses!

Plein de princesses!